Des milliers d’étudiants étrangers n’ont pas pu faire une demande de résidence permanente dans la catégorie de l’expérience canadienne (CEC) l’an dernier, après que la limite de 2014 pour le programme aie été dépassée. Les étudiants avaient essayé de déposer leurs demandes avant l’introduction du système d’entrée Express, qui rend plus difficile pour eux l’obtention de la résidence permanente.
Les étudiants étrangers constituent jusqu’à 40% de candidats admissibles en vertu de la CCE, un programme qui a également été utilisé par les travailleurs étrangers temporaires hautement qualifiés. La CCE a été très populaire parmi les étudiants internationaux comme une entrée presque garantie vers la résidence permanente avec une expérience de travail pertinente au Canada.
Les chiffres montrent que près de 8000 demandes déposées en vertu de la CCE l’an dernier n’ont pas été acceptées. Ces candidats devront désormais appliquer dans le cadre du nouveau système d’entrée Express, qui n’est pas une option favorable pour les étudiants.
« Les élèves ont maintenant à s’engager dans ce genre de loterie. Lorsque quelqu’un vient ici et paye les frais de scolarité internationaux et acquiert de l’expérience de travail, pourquoi devrait-il être jugé comme quelqu’un soumettant une application de l’étranger », dit l’expert en immigration Lev Abramovich.
Jusqu’à récemment, les candidats qui possédaient un (évaluation de l’impact du marché du travail) AIMT positif étaient plus susceptibles de recevoir des invitations à demander la résidence permanente dans le cadre du système d’Entrée Express. Cependant, le dernier groupe d’invités d’Entrée Express incluait de nombreux candidats sans AIMT, ce qui augmente les chances pour les étudiants étrangers de recevoir des invitations.
Toutefois, la plupart des étudiants étrangers ressentent encore que le nouveau système rend plus difficile pour eux de trouver un emploi au Canada. « Dans l’ancien système, vous pouviez dire à votre gestionnaire légitimement que vous faites une demande de résidence permanente. Cela créait une relation de confiance. Dans le nouveau système, vous attendez d’être invité. … Il y a maintenant un risque qui est impliqué », dit un diplômé étranger.
Le gouvernement fédéral insiste qu’Entrée Express bénéficiera aux étudiants étrangers encore plus une fois qu’il sera pleinement mis en œuvre d’ici à 2017, puisque les étudiants n’auront alors pas à faire évaluer leurs diplômes.
Toutefois, les experts de l’immigration ont averti que les pays qui ont mis en place des restrictions de travail sur les étudiants internationaux ont connu une baisse considérable de leur nombre, et que la même chose pourrait se produire au Canada. Par exemple, le Royaume-Uni a connu une baisse alarmante de 50% chez les élèves de l’Inde et du Pakistan après avoir imposé des restrictions à leur droit de travailler après l’obtention du diplôme. Avec les étudiants étrangers qui paient plus du double des frais de scolarité par rapport aux étudiants locaux, leur baisse signifierait des pertes de recettes que les universités canadiennes veulent éviter.
En 2014, les universités canadiennes avaient environ 133 000 étudiants et diplômés étrangers présents, avec un total de 120 000 permis d’études accordés aux étudiants étrangers dans les collèges et les universités. Les enquêtes montrent que plus de la moitié de ces étudiants ont l’intention de rester au Canada après l’obtention du diplôme.