Les Canadiens qui traversent les États-Unis peuvent être invités à déverrouiller et à remettre leurs téléphones cellulaires pour inspection par les agents de sécurité frontaliers.
Un porte-parole du ministre de la Sécurité publique, Ralph Goodale, a confirmé le pouvoir à la suite de plusieurs personnes qui se sont vu refuser l’entrée aux États-Unis pour l’inauguration de Donald Trump et les protestations subséquentes.
Un téléphone cellulaire compte simplement parmi les marchandises qu’un voyageur prend à travers la frontière, ce qui le rend admissible à une inspection.
Refuser de déverrouiller un téléphone cellulaire est considéré comme le refus de déverrouiller une valise lorsque demandé par un agent de sécurité frontalier.
Faits saillants: La frontière entre le Canada et les États-Unis
- Plus longue frontière internationale du monde mesurant 8 891 km, 2,475 km étant avec l’Alaska.
- 3 millions de Canadiens se sont rendus aux États-Unis en février 2016, 2 millions se déplaçant de l’autre sens.
- 400 000 personnes et 2,4 milliards de dollars en échanges commerciaux traversent la frontière chaque jour.
- Le Canada et les États-Unis sont les deuxième et quatrième pays les plus vastes du monde en superficie.
- Provinces et territoires canadiens à la frontière: Yukon, Colombie-Britannique, Alberta, Saskatchewan, Manitoba, Ontario, Québec, Nouveau-Brunswick.
- États à la frontière: Alaska, Washington, Idaho, Montana, Dakota du Nord, Minnesota, Michigan, Ohio, Pennsylvanie, New York, Vermont, New Hampshire, Maine.
Un porte-parole a déclaré que les États-Unis ont le droit, tout comme le Canada, de définir et de gérer ces règles comme bon leur semble.
Plusieurs groupes ont été empêchés de traverser la frontière avant, pendant et après l’inauguration de Trump et souvent détenus pendant de longues périodes avant que l’accès ne leur soit refusé.
En décembre 2016, le Congrès américain a adopté un projet de loi visant à élargir le pré-dédouanement des frontières américaines au Canada
Cette mesure vise à renforcer le commerce et la sécurité des deux côtés de la frontière entre les deux pays.
Des centres de pré-dédouanement seront ajoutés pour les voyages en train, et les trajets en autobus et en voiture pourront être autorisés à l’avenir.
L’espoir est de soulager les embouteillages aux frontières qui ralentissent la circulation des biens et des personnes.
Le projet de loi était en cours depuis plusieurs années et prenait tellement de temps que beaucoup de gens pensaient qu’il ne deviendrait jamais une loi.
Le projet de loi avait débuté avec le gouvernement conservateur de Stephen Harper.
Des projets pilotes sont prévus à la gare centrale de Montréal et à la ligne du Rocky Mountaineer dans l’Ouest canadien.
Des bureaux de douane américaine seront établis aux deux emplacements où les vérifications nécessaires auront lieu pour permettre aux trains de traverser la frontière.
Si les pilotes sont un succès, le projet sera élargi pour inclure davantage de voyages, puis des trajets en autobus et par la suite des trajets en voiture.
Le pré-dédouanement n’est rien de nouveau au Canada, avec des centres déjà établis dans la plupart des grands aéroports. Billy Bishop de Toronto et Jean Lesage de Québec seront rajoutés dans le cadre de la nouvelle entente.
Les spécificités de la législation permettent aux agents américains de porter des armes, de questionner et de retenir les voyageurs. Le projet de loi n’accorde pas aux agents en douane le pouvoir d’arrêter.