L’ONU estime que neuf millions de Syriens ont été déplacés à cause de la guerre depuis 2011, un nombre qui continuera d’augmenter avec la poursuite des combats en Syrie.
Jusqu’à l’élection du premier ministre Trudeau, le gouvernement canadien faisait partie des pays occidentaux ayant répondu à la crise des réfugiés avec plus d’appréhension que de compassion. La campagne de M. Trudeau s’est fait sur la base de la compassion. Suite à son élection, il a changé la position du gouvernement précédent en ordonnant à son administration d’admettre 10 000 réfugiés syriens avant la fin de l’année.
Cette année, plusieurs photos de la crise des réfugiés montrées dans les médias sont dévastatrices. Celles-ci incluent les photos du corps d’Aylan Kurdi, un enfant de 3 ans, qui s’était noyé dans la mer et dont le corps a été retrouvé sans vie sur la rive d’une plage en Turquie en septembre.
Le contraste était frappant entre la misère et l’injustice dépeint par les images montrées dans les médias et les mots simples mais puissants avec lesquels le premier ministre du Canada, Justin Trudeau, a accueilli le premier groupe de Syriens venus s’installer au Canada.
Un réfugié syrien a remercié le premier ministre « pour toute cette l’hospitalité et cet accueil chaleureux » et a mentionné que le gouvernement canadien les a fait sentir « très respecté » durant le processus d’application.
À l’aéroport où les réfugiés sont arrivés par avion militaire canadien, M. Trudeau a fait un court discours dans lequel il a dit : « Nous montrons au monde entier que nous pouvons ouvrir nos cœurs et accueillir des gens qui fuient des situations extraordinairement difficiles. »
Même si l’ampleur de la crise qui pendra des années à résoudre est beaucoup plus grande par rapport au programme de réinstallation du Canada, la chaleur et le leadership de M. Trudeau peut servir d’exemple pour les autres.
La réponse du Canada à la crise des réfugiés devrait servir d’exemple aux gouverneurs américains et candidats présidentiels qui argumentent que, pour des raisons de sécurité, les États-Unis devraient fermer leur porte aux réfugiés. Le modèle canadien est un modèle « phare » que tous les pays occidentaux devraient adopter.
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