L’augmentation des dépenses par le gouvernement libéral du Canada stimulera l’économie et contrebalancera l’incidence négative des prix du pétrole selon la banque centrale.
La Banque du Canada a revu à la hausse ses prévisions de croissance pour 2016 par rapport au budget annoncé par le gouvernement de Justin Trudeau en mars. Par contre, elle a gardé ses taux d’intérêt au même niveau par précaution.
Elle a averti que la baisse du prix du pétrole limiterait la croissance pour les années à venir et qu’elle baisserait légèrement les perspectives pour 2017.
Prévision de croissance de la Banque du Canada
| Ancienne prévision | Nouvelle prévision | |
| 2016 | 1.40% | 1.70% |
| 2017 | 2.40% | 2.30% |
Selon une déclaration de la Banque du Canada, « les mesures budgétaires annoncées dans le budget fédéral en mars dernier auront une incidence positive appréciable ».
Toutefois, la décision de maintenir le taux direct à 0.5 pourcent a pris en compte la baisse de valeur dans les produits de base, le ralentissement de la demande étrangère, ainsi qu’une récente reprise de la monnaie canadienne influencée par les banques.
Si ce n’était des mesures prises par le gouvernement dans les dépenses, il y aurait eu une révision à la baisse des prévisions de croissance.
Le Canada demeure dans une phase de rajustement en raison de la baisse des prix du pétrole qui a causé des licenciements et une réduction des investissements des sociétés pétrolières.
Un solide premier trimestre en 2016 a fait resurgir un brin d’optimisme, mais la Banque du Canada ne prévoit pas que l’élan continuera.
Le plan de dépenses d’infrastructure libéral, qui se traduira par des déficits budgétaires, est conçu pour soutenir l’économie. La banque centrale croit que l’impact commencerait à se faire voir vers la fin de cette année.
La Banque du Canada a déclaré que les dépenses supplémentaires et les mesures fiscales du gouvernement devraient ajouter 0.5 pour cent à la croissance économique de l’exercice 2016-2017 et 1.0 pour cent à celui de 2017-2018.
La décision de laisser le taux inchangé était largement attendue, les économistes se basant sur les plans de dépenses budgétaires du gouvernement et sur les résultats plus forts que prévu au début de l’année.
Alors que les exportations autres que les matières premières en profitent temporairement, la banque centrale avance qu’ils sont susceptibles d’être plus faible que prévu, en raison d’une monnaie plus forte et d’une baisse de la demande étrangère.
L’inflation atteindra le taux cible de la Banque du Canada de 2 pourcent dans la seconde moitié de 2017, un peu plus tôt que prévu précédemment.
Le dollar canadien a légèrement progressé par rapport au dollar des États-Unis suite à la décision de garder le taux inchangé de la banque centrale.
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