C’était le meilleur des temps, c’était le pire des temps. Avec nos excuses à Charles Dickens et son conte des deux cités, cette ligne pourrait facilement décrire le marché du travail actuel du Canada.
Les manchettes peu glorieuses et la perception du public pour le Programme des travailleurs étrangers temporaires ont conduit Ottawa à annoncer des plans, en Juin, pour sévir contre les agresseurs et réviser le programme. Parmi les changement, il y a une utilisation des salaires plutôt que du Code national des professions (CNP) comme le principal critère de détermination des salaires- la logique étant que les salaires constituent une réflexion plus précise du niveau de compétence professionnelle et des conditions du marché de l’emploi local.
Les frais pour une Étude sur l’impact sur le marché du travail (LMIA) ont augmentés de 275 $ à 1000 $ et la proportion de travailleurs étrangers qu’un employeur peut utiliser est désormais plafonnée à 10% de la force de travail de l’employeur. Les demandes seront refusées pour les bas salaires et les emplois peu qualifiés dans les régions économiques avec un taux de 6% ou plus de chômage.
Le mois dernier, le gouvernement fédéral a affiché un document de discussion sur le site Web du ministère de l’Emploi et du Développement social, indiquant que les employeurs qui ne respectent pas les nouvelles règles pourraient faire face à une interdiction permanente du programme. D’autres sanctions comprennent des interdictions de 1, 5 et 10 ans sur l’application pour les travailleurs étrangers. Les amendes proposées vont de 500 $ à un maximum de 100.000$.
L’Alberta compte 68.000 travailleurs étrangers temporaires et le premier ministre a déclaré que le remodelage d’Ottawa frappe déjà la province.
En Colombie-Britannique, la première ministre Christy Clark a qualifié les modifications de « tragiquement mal orientées ». Sa province est sur le point de faire face à une énorme expansion de l’industrie du gaz naturel liquéfié, quelque chose qui va nécessiter beaucoup de travail et de travailleurs. Dans un discours devant la Chambre de commerce de Vancouver, elle a mis l’accent sur l’un des côtés les plus laids des objections tourbillonnants autour des travailleurs étrangers temporaires – une opposition générale à l’immigration.
Pour sa part, Ottawa ne bouge pas. Le gouvernement a clairement fait savoir qu’il n’a pas l’intention de reculer dans les changements récents.
Source: HR Reporter
Commentaire de l’avocat Colin Singer :
Il s’agit d’un cas évident où le gouvernement gère le portefeuille de l’immigration largement comme un outil politique plutôt que d’élaborer des politiques pertinentes pour répondre aux besoins du marché du travail réel du Canada. En 2012, le gouvernement a mis en œuvre de nouvelles politiques dans le cadre du PTET qui permettent aux employeurs de payer les travailleurs étrangers 90% du taux de salaire en vigueur. Maintenant, avec une avance rapide de deux années, le gouvernement se tourne brusquement à 360 degrés et impose des mesures restrictives qui font plus que compenser les exigences antérieures, tout en maintenant les productions médiatiques orchestrées pour clamer à quel point ils sont sévères et « protègent » les employés canadiens. Pendant cette période, le taux de chômage au Canada a diminué de 7,5% à 6,5%.marchés du travail,canada, immigration