Les changements au programme des travailleurs étrangers temporaires du Canada ont entraîné une baisse substantielle du nombre des évaluations d’impact Marché du travail (LMIA) délivrées à des travailleurs étrangers. Les chiffres montrent que seulement 40 000 AIMT ont été émises en 2014, comparativement à plus de 200.000 en 2012.
Sur les quelques 52.000 applications LMIA déposées en 2014, 11 200 demandes ont été refusées. Les experts croient que la principale cause de la baisse est le $ 1,000 de frais non-remboursables imposés aux employeurs.
Les employeurs qui souhaitent embaucher des travailleurs étrangers sont tenus de demander une AIMT et doivent démontrer qu’il est nécessaire pour le travailleur étranger de combler le poste et qu’aucun travailleur canadien n’est disponible. Les employeurs sont également tenus d’inclure un plan de transition pour embaucher des Canadiens.
Les critiques estiment que les chiffres dépeignent la réussite du gouvernement dans la répression de l’abus du programme TET. Le gouvernement a par le passé reçu de fortes critiques en approuvant l’embauche d’étrangers avec l’augmentation du chômage au Canada après la récession de 2009.
D’autres critiques soulignent que les nombres réduits sont trompeurs, car des milliers de travailleurs étrangers arrivent au Canada par d’autres sources. Une de ces sources serait le Programme de mobilité internationale, qui est administré par Citoyenneté et Immigration Canada et ne nécessite pas d’AIMT pour obtenir un permis de travail.
Sur un total de 40.000 AIMT approuvés en 2014, environ la moitié ont été alloués aux entreprises en Colombie-Britannique et en Alberta, et le reste (environ 15 000) pour les entreprises ontariennes. Un grand nombre est passé aux travailleurs dans le secteur des services alimentaires, soignants, travailleurs agricoles, et de personnel temporaire dans l’industrie du divertissement.