L’élection fédérale canadienne se tiendra le 19 octobre, dans le but d’élire les membres de la Chambre des communes du 42ème Parlement du Canada. Les dirigeants des partis politiques ont déjà entamé leurs tournées de campagne. Le chef conservateur Stephen Harper est l’un des leaders les plus actifs comme le leader de la majorité. Lors d’un discours de campagne, Harper a démontré une carte des zones contrôlées par ISIS afin de montrer quelles régions seraient interdites pour les citoyens canadiens.
Harper vise à prévenir le tourisme de la terreur comme une partie des efforts anti-terroristes du Canada. Néanmoins, la limitation des droits de voyage est interprétée comme limitant les droits humains par certaines autorités religieuses et politiques. Harper, apparemment, n’est pas d’accord avec ce point de vue depuis qu’il a prononcé explicitement que voyager dans ces endroits n’est pas un droit humain. Il poursuit sa demande en disant que les gens vont dans ces lieux uniquement à des fins spécifiques.
La déclaration d’Harper concernant l’interdiction de voyage est considérée comme une simple posture électorale par le chef libéral Justin Trudeau, qui a déclaré que « le Canada est un pays qui respecte les droits des gens ».
La porte-parole du Conseil canadien syrien Faisal Alazem a déclaré que la communauté syrienne-canadienne ne prend pas bien ce point de vue, puisqu’une telle restriction empêcherait les gens de rencontrer leurs proches dans leurs pays d’origine. Selon Stephen Harper, les membres de la presse, les travailleurs humanitaires et des diplomates peuvent encore voyager sans restriction.
Selon le professeur de sociologie Lorne Dawson, l’interdiction de voyage n’empêchera pas quiconque de voyager à l’étranger pour se battre avec les djihadistes. Il est un fait connu qu’un grand nombre d’occidentaux se sont faufilé dans l’Irak et la Syrie afin de combattre aux côtés des militants ISIS.