Le statut des travailleurs étrangers temporaires (TÉT) du Canada est de retour dans les nouvelles avec leur exode attendu pour le 1 avril. Beaucoup de ceux qui quittent sont employés de franchises dans l’industrie des services alimentaires et de l’hospitalité.
En avril 2011, Citoyenneté et Immigration Canada a mis une limite de quatre ans pour les TÉT au Canada. Tous les travailleurs étrangers ne sont pas soumis à cette limite, mais ceux qui le sont peuvent travailler au Canada seulement pendant quatre ans à la fois. Après cela, ils doivent quitter le pays et ne peuvent pas présenter une nouvelle demande pour un autre permis de travail avant qu’au moins quatre ans se sont écoulés.
Le programme et son plafond de quatre ans ont été critiqués l’année dernière, suite à la couverture médiatique et l’indignation du public par les abus perçus par les employeurs, y compris les allégations que les TÉT forçaient le déplacement des Canadiens et qu’ils étaient payés moins que leurs homologues canadiens.
Les franchises se demandent maintenant où trouver du personnel de remplacement lorsqu’un bon nombre de leurs travailleurs quitteront le pays dans quelques jours. L’espoir du gouvernement est que des Canadiens sans emploi combleront ces postes, renforçant son intention de recourir aux TÉT seulement en dernier recours, quand il n’existe vraiment pas de Canadiens disponibles pour le travail.
Le bureau du directeur parlementaire du budget a récemment déclaré qu’un manque d’informations sur l’offre et la demande de travail partout au Canada a entraîné son incapacité à déterminer si les employeurs canadiens ont vraiment besoin des TÉT pour combler les postes vacants peu qualifiés.
C’est un fait connu qu’il y a des régions à travers le pays avec des taux de chômage élevés, pourrait donc l’industrie des services alimentaires faire un lien entre les offres d’emploi et la population au chômage? Les employeurs disent que les postes vacants peu qualifiés, en particulier dans les services alimentaires, sont presque impossibles à remplir à long terme avec des Canadiens.
Un rapport de 2014 de la Canada West Foundation dit que ce serait peut-être une erreur de croire que quelqu’un qui est au chômage est nécessairement prêt à travailler dans ces positions. Les Canadiens cherchent des positions différentes, mieux rémunérés. Même les jeunes prêts à prendre les rôles ne restent pas longtemps.
Alors que les effets des quotas des permis de travail, imposées sur les employeurs, seront visibles seulement dans les mois et années à venir, il est certain que les révisions à la loi sur l’immigration obligent les employeurs à répondre à leurs besoins sans travailleurs étrangers à long terme.