Les critiques font part de leur préoccupation de l’annulation discrète du programme des immigrants investisseurs par le gouvernement du Canada le mois dernier.
Bien que la couverture médiatique récente a surtout porté sur les changements importants de citoyenneté déposés par le gouvernement, les critiques ainsi que les immigrants potentiels touchés s’élèvent contre l’abolition du programme des investisseurs, qui avait permis aux entrepreneurs d’immigrer au Canada sur la base d’un investissement en entreprise à leur arrivée.
Malgré de nombreuses réformes et controverses au cours des dernières années, les critiques se préoccupent du fait que le gouvernement met fin à un tel programme novateur à un moment aussi crucial. Lors de sa création, il y a environ trente ans, c’était le premier programme de ce type et il a depuis été repris dans plus de 20 pays, selon l’ancien ministre de l’immigration Sergio Marchi.
Marchi a travaillé sous le premier ministre Jean Chrétien pour aider à développer davantage le programme qui avait été établi par le gouvernement de Brian Mulroney et il dit que l’annulation du programme à ce moment est une occasion manquée.
«Si le gouvernement avait des préoccupations, alors il aurait dû procéder à une consultation large, dans un effort de répondre à ces problématiques, et de chercher des meilleures idées et pratiques », affirme Marchi dans un article récent du Globe and Mail. « Mais il n’y a pas eu de dialogue sérieux. Le gouvernement ne reconnaît pas que dans l’élaboration de politique publiques, comment on s’y prend, est aussi important que ce qu’on fait ».
Ce «comment» pourrait revenir hanter le gouvernement très bientôt, puisque plusieurs candidats désormais rejetées se regroupent dans le but d’intenter des recours judiciaires. Environ 65 000 candidats ont été laissés en suspens lorsque le gouvernement a annoncé qu’il éliminait le programme. Un cas similaire s’est présenté devant les tribunaux Canadiens récemment lorsque le gouvernement a éliminé l’arriéré de demandes dans la catégorie des travailleurs qualifiés, renvoyant des centaines de milliers de demandes non traités à des demandeurs qui ne sont plus admissibles au programme en vertu de nouvelles règles.
Source : Globe and Mail