La demande de Joan Stirling pour la citoyenneté canadienne a été rejetée et maintenant la femme de 99 ans s’adresse aux médias. Mme Stirling s’est vue refuser la citoyenneté canadienne et une carte de santé en dépit d’avoir vécu au Canada pendant plus de 80 ans. L’affaire donne un aperçu de l’interprétation dure que les conservateurs du Canada ont adopté en matière de citoyenneté.
La raison de son rejet par Citoyenneté et Immigration Canada a été son incapacité à produire son certificat de naissance, qui date d’il y a presqu’un siècle.
Son amie, Diana Watson, se bat depuis 2012 pour obtenir que Stirling soit reconnue comme une citoyenne canadienne, en partie, pour qu’elle puisse accéder à des soins de santé publique.
Watson a fourni à Citoyenneté et Immigration Canada (CIC) plus de 20 documents qui font le suivi de la naissance de Stirling au Royaume-Uni, son arrivée au Canada, et sa longue histoire ici.
La documentation montre que Stirling a vécu à Toronto depuis les années 1930, a travaillé, payé ses impôts et voté dans presque chaque élection. Mais Watson dit que le certificat de naissance de Stirling était difficile à traquer, même si elle avait contacté les autorités du Royaume-Uni
Malgré tous les autres éléments de preuve, Watson dit que CIC a refusé de donner à Stirling avec un certificat de citoyenneté. Stirling n’a obtenu la citoyenneté qu’après une enquête de Go Public.
Stirling s’appelle elle-même la plus ancienne « non-citoyenne» du Canada, mais sa situation n’est pas inhabituelle selon les critiques qui disent que les lois canadiennes en matière de citoyenneté sont trop alambiquées et même ceux qui sont payés pour mettre en œuvre les règles ne les comprennent pas.
Stirling est née à Londres, en Angleterre, en 1916 et a fait son chemin aux États-Unis, en traversant la frontière vers le Canada en 1933 quand elle avait 17 ans. Elle ne se maria jamais, n’a jamais eu de passeport ou de permis de conduire, et n’a jamais eu besoin d’une carte de santé, jusqu’à quelques années auparavant.
Watson dit qu’elle voulait aider Stirling pour deux raisons.
Compte tenu de son âge, elle dit les chances sont que Stirling aura besoin d’accéder au système de soins de santé. Watson était inquiète également, car les économies de Stirling venaient à court et n’étaient plus en mesure de payer sa maison de retraite. Sans une carte de santé, elle n’aurait pas pu avoir accès à des soins de long terme du gouvernement.
Watson a été en mesure d’obtenir pour Mme Stirling plusieurs cartes de santé temporaires, d’abord à travers un programme pour les sans-abri (malgré que Stirling n’a jamais été une sans-abri), et ensuite à travers le Ministère de la Santé de l’Ontario, mais chaque année, ça a été une lutte. La province exige une preuve de citoyenneté ou de statut pour fournir une carte de santé permanent.
Toutefois, selon une vieille loi qui donnait automatiquement aux sujets britanniques la citoyenneté du Canada s’ils vivaient ici avant 1947, Stirling a été une citoyenne canadienne depuis longtemps.
Après que Go Public aie rendu le cas de Stirling public, Citoyenneté et Immigration Canada et les fonctionnaires, ont accepté de se pencher sur son cas et il a été déterminé que Stirling était déjà citoyenne canadienne selon les dernières modifications apportées à la Loi sur la citoyenneté faites en juin. Ces modifications reconnaissent la validité de la vieille loi de 1947.
Stirling et Watson ont été heureuses d’apprendre que Joan Stirling va obtenir son certificat de citoyenneté avec une carte permanente de santé.