Alors que les démocraties occidentales sont aux prises avec la façon de traiter avec les terroristes locaux luttant à l’étranger, le gouvernement conservateur du Canada a commencé à révoquer les passeports des terroristes à l’étrangers, ainsi que ceux encore au Canada envisageant de se joindre à eux. Chris Alexander, ministre de la citoyenneté et de l’immigration, ne saurait pas vous dire exactement combien de passeports ont été révoqués, mais seulement que cela a été fait à plusieurs reprises contre certains Canadiens estimés à 130 combattant avec les extrémistes, des dizaines d’entre eux étant en Irak et en Syrie.
Prendre les passeports de terroristes présumés est controversé. Cela donne aux autres pays l’incitation à répondre et cela rompt les chances de revenir pour ceux qui pourraient avoir des doutes. Les défenseurs des droits humains au Canada disent que le processus secret utilisé pour déterminer si une personne est une menace pour la sécurité nationale, l’un des critères pour révoquer votre passeport, permet au gouvernement de prendre des décisions arbitraires. Les décisions peuvent être contestées devant les tribunaux, mais seulement dans les 30 jours.
Depuis les attentats aux États-Unis en 2001, le Canada a durcit sa législation sur le terrorisme. En 2004, un gouvernement libéral a présenté une loi lui permettant de révoquer un passeport dans certaines circonstances. C’est le pouvoir que le gouvernement utilise maintenant.
Une vague d’opposition à la décision du gouvernement de révoquer les passeports est toutefois peu probable. Les histoires, comme celle d’un Canadien de 23 ans qui a rejoint IS en avril et a écrit au sujet de jouer au soccer avec des têtes coupées ou celle d’un ancien étudiant de Calgary menaçant le Canada dans une vidéo de IS, ont tendance à durcir l’opinion publique.
Source: The Economist