Étant donné que le Canada est un leadeur mondial en ce qui concerne l’acceptation et l’intégration des nouveaux immigrants, il y a aussi des personnes du cercle intime de Donald Trump qui croient que les États-Unis devraient copier des éléments de la façon dont les nouveaux arrivants sont sélectionnés ici.
Le filtrage des immigrants qui a lieu sous le système d’Entrée expresse a apparemment piqué l’intérêt du cercle intime de Trump, étant donné que le système au sud de la frontière est orienté vers la réunification des familles.
Il semble que ce serait un grand saut que le système d’immigration du Canada, souvent salué par les libéraux comme un exemple de la façon dont cela devrait être fait, puisse également être copié par Trump, connu comme étant un protectionniste absolu.
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Mais l’idée d’attribuer des points aux candidats en fonction de l’éducation, de l’expérience de travail, de l’âge et d’autres facteurs est appuyée par les libéraux et les conservateurs.
L’Entrée expresse fait partie du système canadien, ce qui facilite la sélection des immigrants pour le Programme fédéral des travailleurs qualifiés, le Programme fédéral des métiers spécialisés, la Catégorie de l’expérience canadienne et chacun des Programmes des candidats des provinces.
L’intérêt de l’équipe Trump est centré sur l’idée d’utiliser des points pour sélectionner des immigrants – une partie étroite d’un vaste système d’immigration canadien.
Il y a aussi une différence fondamentale entre les pays – la frontière américaine avec le Mexique.
Le Canada est isolé en ce sens qu’il n’a qu’une frontière directe avec les États-Unis, d’où la motivation à franchir illégalement est minime.
L’équilibre de la relation entre le Canada, les États-Unis et le Mexique devrait changer car Trump vise l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA), qu’il qualifie de « pire entente commerciale jamais conclue ».
Tous ces facteurs contribuent à l’attitude positive du Canada à l’égard de l’accueil des immigrants et du rôle qu’ils jouent dans l’essor de l’économie canadienne.
Trump a promis de réprimer l’immigration américaine et d’introduire un dépistage agressif des musulmans désireux d’entrer dans le pays. Au cours de sa campagne électorale, il a parlé d’exiger que tous les musulmans signent un registre.
La nouvelle ministre fédérale des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, croit que le Canada a pris la tête du leadeur mondial lorsqu’il est question d’attitudes positives à l’égard de l’immigration et du commerce international après l’élection de Trump et le vote britannique de quitter l’Union européenne.
Elle a récemment déclaré au Conseil des relations extérieures de Montréal: « La complexité de la situation internationale présente d’énormes possibilités pour le Canada. Je crois que nous sommes le pays le mieux placé au monde pour sortir de cette complexité ».
« De tous les pays industrialisés, le Canada est le seul à faire face à cette tendance. » Le Canada défend une société ouverte et dit: « Nous sommes ouverts à l’immigration… nous sommes ouverts au commerce. »
Freeland tient à promouvoir le message selon lequel le Canada est ouvert aux entreprises à l’économie mondiale, ce qui est le contraire de la rhétorique qui sort de ses principales nations concurrentes.
On craint que le Canada ne soit menacé par le plan de Trump de déchirer ou de modifier en grande partie l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA).
Trump a été nettement plus négatif envers le Mexique, l’autre membre de l’ALENA, en soulignant les plans pour construire un mur le long de la frontière comme une politique clé au cours de sa campagne électorale.
En ce qui concerne l’immigration, on a le sentiment que le Canada pourrait bénéficier de l’arrivée de travailleurs qualifiés qui ne sont plus les bienvenus aux États-Unis et au Royaume- Uni.
Traditionnellement, le Canada a eu du mal à conserver ses jeunes talents, dont environ 350 000 ont été attirés par le Silicon Valley ou d’autres parties des États-Unis.
Ils pourraient être sur le point d’être obligés de battre en retraite à la maison, et le Canada attend avec les bras ouverts pour les accueillir.
Selon des estimations conservatrices, le Canada disposera de 182 000 postes vacants dans le secteur de la technologie d’ici 2019. Ce secteur en pleine croissance est à la tête de l’économie, avec 71 000 entreprises qui emploient 5,6 pour cent de la population active et sont responsables de 7 pour cent de la production nationale.
Plus de gens sont employés dans le secteur de la technologie que dans les secteurs combinés du pétrole et du gaz, puis de l’exploitation minière et la foresterie – une indication étonnante que l’économie canadienne connaît une transition importante, ce qui signifie qu’elle a besoin de travailleurs possédant la bonne expertise.
La ville de Victoria, en Colombie-Britannique, est de plus en plus un centre technologique, mais les entreprises sont réparties dans tout le Canada à la recherche du bon type de personnes pour les aider à grandir. Il y a des emplois partout pour ceux qui ont les qualifications requises.
Le message est simple: si les États-Unis et le Royaume-Uni ne veulent plus de ces travailleurs qualifiés, le Canada est prêt à les prendre.