Le nouveau système automatisé d’immigration, Entrée Express, introduit en Janvier 2015, influence non seulement la façon dont les travailleurs qualifiés viennent au Canada, mais aussi la façon dont les employeurs comblent des emplois avec de nouveaux Canadiens. En Ontario, le système pourrait même changer la configuration des immigrants qui entrent sur le marché du travail de la province.
Le Canada a un engagement annuel de 250 000 nouveaux résidents permanents, et l’Ontario continue d’être le plus grand bénéficiaire de l’immigration du pays. En 2013, des 100 000 immigrants venus en Ontario, la grande majorité s’est installée dans la GTA. Cependant, quand il s’agit d’immigrants qualifiés, l’Ontario n’atteint pas, de plus en plus, ses objectifs: en 2010, la part de l’Ontario des immigrants économiques était de près de 60 %, tandis que en 2013 ce nombre a chuté à 46 %.
La croissance explosive du secteur des ressources dans l’Ouest canadien, notamment en Alberta et en Saskatchewan, a attiré des travailleurs qualifiés recherchant des emplois loin de l’Ontario. Queen’s Park est optimiste que les nouvelles règles Entrée Express aideront avec une augmentation de l’immigration économique en Ontario.
« Nous espérons certainement voir une augmentation de l’immigration économique », a déclaré Cecil Fong, porte-parole pour le ministre ontarien de l’Immigration et de la Citoyenneté, Michael Chan. « Nous sommes prudemment optimistes, mais c’est encore très tôt. »
Entrée Express fournira à la province une façon d’accélérer l’immigration économique: les candidats dans le Programme des candidats des provinces (PCP) bénéficient des mêmes avantages que les immigrants avec une offre d’emploi existante et une invitation garantie de demander la résidence permanente.
Le problème pour l’Ontario est que son allocation PCP est de 2 500, moins de la moitié de la Colombie-Britannique, en dépit que cette dernière reçoit seulement la moitié des immigrants économiques de l’Ontario.
Du point de vue de l’Ottawa, cependant, PCP fonctionne comme prévu. L’un des objectifs du programme était de disperser l’immigration loin des grandes villes de l’Ontario, et du Canada en général. Avec le prix du pétrole s’enfonçant rapidement et les principaux producteurs de sables bitumineux retardant déjà des gros investissements et coupant des emplois, l’Ontario peut devenir un aimant pour l’immigration sans rien faire.