Le Canada et les États-Unis sont des pays qui ont été construits par des immigrants, mais le système d’immigration du Canada fonctionne mieux que celui des États-Unis.
Alors que l’immigration canadienne est organisée d’une manière à considérer les nouveaux arrivants comme des futurs citoyens, l’économie clandestine des États-Unis voit des millions d’immigrants illégaux incapables de devenir membre à part entière de la société américaine, que ce soit de voter ou de devenir des citoyens.
Malheureusement, ces dernières années sous un gouvernement conservateur, le système d’immigration s’est distancé de l’idéal canadien pour ressembler davantage au système américain.
Au milieu des années 2000, au cours d’une période de chômage élevé, le nombre de travailleurs étrangers temporaires qui venaient au Canada a commencé à augmenter. À la fin de 2014, plus de 353,000 personnes au Canada ont été admises dans le cadre des programmes de travailleurs étrangers temporaires et de mobilité internationale. Au cours des dernières années, la population des travailleurs temporaires était supérieure au nombre annuel d’immigrants.
En 2014, le gouvernement Harper a fermé le programme en raison d’une vague d’indignation publique après que certaines compagnies aient refusé d’embaucher des Canadiens pour des emplois dans le domaine des services. Elles faisaient appel à des travailleurs non-Canadiens afin de « temporairement » combler ce qui aurait été normalement des postes permanents.
Le gouvernement libéral a récemment annulé certains des correctifs amenés par les conservateurs mais seulement temporairement. Les industries saisonnières sont maintenant libres d’embaucher des travailleurs étrangers temporaires, même dans les domaines présentant un niveau de chômage élevé.
Le gouvernement Trudeau prévoit passer les prochains mois à étudier la question et rédiger des nouvelles règles améliorées pour le Programme des travailleurs étrangers temporaires (PTET). Afin de comprendre ce à quoi les règles canadiennes sur les travailleurs étrangers temporaires pourraient ressembler, il est important d’adhérer à certains principes qui ont fait des politiques d’immigration une force positive pour l’économie et la société.
Il est également important de reconnaître qu’il y aura toujours certaines entreprises qui auront réellement besoin d’aide à court terme de l’étranger, certaines sont présentes dans des domaines hautement qualifiés et d’autres dans des domaines plus saisonniers impliquant du travail à court terme récurrent. Autant que possible, les travailleurs étrangers temporaires devraient être encouragés à devenir des Canadiens. En outre, les employeurs ne devraient pas être en mesure de maintenir les niveaux de salaire bas en apportant des travailleurs qui jouissent de moins de droits que les Canadiens.
En 2014, le Canada a accepté 260,000 nouveaux résidents permanents de toutes catégories, notre taux d’immigration par habitant est passé à un peu plus de 0,7 pourcent de la population canadienne. Ceci concorde avec les niveaux des années précédentes.
Le gouvernement Trudeau envisage d’accepter entre 280,000 et 305,000 nouveaux arrivants en 2016, cela représenterait près de 0,85 pourcent de la population actuelle. Il serait également envisagé d’augmenter la proportion de réfugiés.
En comparaison, en 2013 aux États-Unis un peu plus de 990,000 nouveaux arrivants sont devenus des « résidents permanents légaux ». Avec une population qui est neuf fois celle du Canada, cela situe le taux américain d’immigration légale à 0,31 pourcent – moins de la moitié du taux canadien.
Ces chiffres ne concernent que l’immigration légale qui, aux États-Unis, ne sont pas totalement représentatifs de la situation. Selon le Centre de Recherche Pew, il y avait aussi 11,3 millions d’immigrants illégaux aux États-Unis en 2014. Les immigrants non autorisés sont soupçonnés de hausser de 5,1 pourcent la population active des États-Unis.
Les chiffres canadiens des travailleurs sans papiers sont soupçonnés d’être beaucoup plus faibles et, contrairement aux États-Unis, ce n’est pas une question politique –c’est probablement parce que les chiffres sont en fait peu élevés, et que le chemin de l’immigration légale et de la citoyenneté pour les travailleurs qualifiés, beaucoup plus ouvert.
Il est clair que si le Canada et les États-Unis sont des pays à forte immigration – le modèle canadien a donné lieu à un taux plus élevé d’immigration tout en comprenant une rupture sociale beaucoup moindre. L’accueil d’un grand nombre de nouveaux arrivants dans la famille canadienne se fait d’une manière légale et ordonnée, alors que les États-Unis acceptent seulement un nombre relativement faible d’immigrants légaux, tout en hébergeant simultanément à long terme un grand nombre de participants illégaux.
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