Les critiques se disent inquiets au sujet des réformes du droit de citoyenneté du Canada, disant que les changements rendront l’obtention de la citoyenneté canadienne plus difficile pour les nouveaux arrivants et dévaluera la citoyenneté des Canadiens vivant à l’étranger.
La loi renforçant la citoyenneté canadienne fut présentée par le gouvernement conservateur au Parlement en début d’année, et vise à prolonger le temps requis pour se qualifier à la citoyenneté après l’obtention du statut de résident permanent.
Alors que les représentants du gouvernement, dont le ministre de l’Immigration Chris Alexander, vantent les changements comme un moyen d’améliorer le système de citoyenneté et faire en sorte que «les gens qui deviennent citoyens aient vraiment vécu ici, » les critiques craignent que les changements ne découragent les immigrants de demander le statut de citoyen et, contrairement aux objectifs déclarés du gouvernement, n’affaiblissent leur attachement et leur loyauté envers le Canada.
Les immigrants reçus ont accès aux services sociaux du Canada, mais ils ne peuvent pas voter et ne sont pas imposés au même taux. Il s’agit de deux facteurs qui pourraient affaiblir à la fois leur attachement au Canada, ainsi que l’investissement du Canada en eux. Dans le nouveau marché mondial, un sentiment de loyauté envers leur pays adoptif est impératif pour que les travailleurs qualifiés s’établissent à long terme, soutiennent le professeur d’économie Don Devoretz et le président de la Fondation Asie Pacifique du Canada Yuen Pau Woo dans un article récent du Toronto Star.
Devoretz et Woo disent que les politiques fondées sur un sentiment de dépit – l’idée que certains nouveaux arrivants prennent pour acquis la citoyenneté canadienne – pourraient plaire à certains groupes au Canada, mais pourraient dissuader les travailleurs qualifiés que les politiques d’immigration canadiennes cherchent à recruter. Cela est particulièrement vrai des jeunes travailleurs instruits, qui sont les plus susceptibles de travailler à l’étranger pour de longues périodes de temps.
La réponse, disent-ils, n’est pas de rendre l’obtention de la citoyenneté plus difficile, mais plutôt de limiter l’accès aux bénéfices et services sociaux pour ceux qui décident de vivre à l’extérieur du pays. Une politique d’immigration qui est conçu pour attirer des travailleurs qualifiés au Canada devrait également se préoccuper de la rétention à long-terme de ces immigrants.
Sources: Toronto Star; www.cbc.ca