Les critiques se disent inquiets des réformes proposées par le gouvernement aux lois sur la citoyenneté, en disant que la réforme crée un système à deux vitesses.
Les jeunes nouveaux arrivants instruits sont les immigrants les plus recherchés, non seulement au Canada, mais aussi dans l’ensemble du marché mondial. Cependant, certaines critiques disent que les nouvelles règles pourraient aliéner cette population hautement souhaitable en allongeant le processus de résidence et en créant davantage de citoyens de seconde classe au pays.
«Nous avons créé des liens, socialisé, travaillé et payé des impôts au Canada», affirme Alex Linkov, un ingénieur de conception de 35 ans de l’Israël qui a immigré en vertu de la catégorie de l’expérience canadienne. « Sur le marché du travail, la priorité d’embauche est donnée aux citoyens. Sans le droit de vote, on ne peut pas changer les choses dans la communauté et on devient une sous-classe ».
Linkov a déjà reçu plus de 3.200 signatures sur sa pétition en ligne qui s’oppose aux nouvelles réformes de la citoyenneté. D’autres comme lui, qui viennent au Canada avec un visa de travail temporaire, ne pourront plus comptabiliser ce temps au Canada dans le calcul du temps de résidence requis, qui est lui-même prolongé, par un changement qui, selon le gouvernement, « approfondira l’attachement » au Canada.
Au cours des dernières années, toutefois, les politiques d’immigration ont encouragé les candidats à venir au Canada d’abords et ensuite d’obtenir leur statut de résident permanent avant d’obtenir la citoyenneté. La catégorie d’immigration de l’expérience canadienne, ainsi que les programmes des candidats des provinces et le programme de permis de travail post-diplôme ont tous été conçus avec ce cheminement à l’esprit. En outre, le nombre croissant de travailleurs étrangers temporaires a été justifié publiquement par les employeurs et le gouvernement comme un moyen d’attirer la main-d’œuvre dont le Canada aura besoin à long terme.
Les critiques disent que non seulement les nouveaux changements décourageront les nouveaux arrivants, mais qu’ils affecteront également la fiabilité du Canada et sa réputation internationale. L’augmentation de leur temps comme « sous-classe » fait en sorte que les immigrants se sentent moins protégés et sécurisés dans le choix du Canada.
Source: Torstar News Service