Le 4 mai 2018 – Selon une nouvelle étude, le Canada a perdu les deux tiers des récents diplômés en génie logiciel de ses meilleures universités pour les États-Unis.
Selon une étude, un tiers des récents diplômés en génie informatique et en informatique travaillent actuellement au sud de la frontière, ce qui montre le problème majeur de l’exode des cerveaux auquel l’économie canadienne est confrontée.
L’étude, intitulée «Reversing the Brain Drain: Where is Canadian STEM Talent Going?», a examiné les diplômés de 2015 et de 2016 dans 22 matières de sciences, de technologie, d’ingénierie et de mathématiques (STIM). Il était axé sur les diplômés de l’Université de Toronto, de l’Université de Waterloo et de l’Université de la Colombie-Britannique.
Les chiffres alarmants suggèrent que le Canada a encore beaucoup à faire pour inverser le flux de talents à l’extérieur du pays.
Dans l’ensemble, on a constaté que l’un des quatre diplômés de ces matières – considérés comme essentiels à la croissance économique – travaille à l’extérieur du Canada. En tête, les diplômés en génie logiciel étaient à 66%, suivis de l’ingénierie informatique (30%), de l’informatique (30%) et de la science de l’ingénierie (27%).
Source: Inverser la fuite des cerveaux: où va le talent STEM canadien?
«En examinant un échantillon de diplômés canadiens en STIM de trois grandes universités canadiennes, nous constatons des signes de « fuite des cerveaux » dans le secteur canadien de la technologie et de l’innovation», peut-on lire dans le rapport.
« Bien que nous observions une certaine migration de talent humain dans les domaines STIM, elle est la plus élevée dans les programmes directement liés à l’informatique et à l’ingénierie. Les États-Unis sont la principale destination de choix pour ceux qui cherchent du travail à l’étranger, les grandes entreprises technologiques multinationales américaines étant les principaux bénéficiaires. »
L’étude formule des recommandations clés sur la façon dont le Canada peut conserver ses talents technologiques, allant de l’augmentation des salaires pour concurrencer les États-Unis, à la garantie que les stages coopératifs sont offerts aux entreprises canadiennes. Du point de vue du gouvernement, le rapport appelle à un financement accru pour la recherche et le développement.
Un facteur clé à considérer à partir de l’étude est qu’il se concentre sur les diplômés de 2015 et 2016. Depuis ces années, il y a eu un changement majeur dans le paysage politique aux États-Unis, Donald Trump étant élu président et adoptant des politiques protectionnistes et anti-immigration.
Les premières analyses suggèrent que cela a non seulement rendu les États-Unis plus difficiles d’accès pour les meilleurs talents de partout dans le monde, y compris le Canada, mais aussi moins attrayants pour les diplômés les plus brillants et en demande.
Il a été largement rapporté que le visa américain H1-B pour les travailleurs qualifiés est devenu délibérément embourbé dans la paperasserie, avec des candidats qui auraient navigué à l’époque pré-Trump maintenant trouver leurs applications bloquées.
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La renégociation de l’ALENA est également importante pour les diplômés canadiens les plus brillants. En vertu du traité, les Canadiens ont un accès prioritaire aux visas de travail signés dans le cadre de l’ALENA, qui pourraient être retirés en fonction de la progression de la renégociation.
Par le biais de la politique d’immigration, le gouvernement fédéral du Canada a pris un certain nombre de mesures pour tenter d’attirer les talents technologiques étrangers et les diplômés internationaux au cours des 18 derniers mois.
Le nouveau Volet des talents mondiaux, lancé en juin 2017, comprend un traitement standard de 10 jours ouvrables, offre aux employeurs un service opportun, réactif et axé sur le client grâce à une recommandation ou à l’embauche pour un poste inclus dans la liste Professions du talents globale.
Éléments clés du Volet de talents mondiaux
- Deux semaines pour le traitement des demandes de permis de travail au Canada (et des demandes de visa du Canada, le cas échéant) pour les talents hautement qualifiés.
- Service dédié aux entreprises qui cherchent à réaliser d’importants investissements créateurs d’emplois au Canada.
- Les entreprises qui postulent pour des travailleurs dans le cadre du Volet des talents globale auront accès au nouveau processus de demande rationalisé qui fournira:
- Service axé sur le client pour guider les employeurs admissibles dans le processus de demande et l’élaboration du plan de retombées pour le marché du travail, avec une norme de service de 10 jours ouvrables.
- Admissibilité des travailleurs à faire traiter leur demande de permis de travail dans les 10 jours ouvrables.
Afin d’attirer plus de diplômés internationaux à rester et à faire des carrières au Canada, le gouvernement a introduit des points pour le programme Entrée express. En novembre 2016, des points du Système de classement global ont été ajoutés pour les diplômes postsecondaires, les maîtrises, les grades professionnels et les doctorats de trois ans (30 SCG) et les diplômes post-secondaires d’une ou deux années (15 points SCG). Aucun point n’est accordé pour un diplôme d’études secondaires au Canada ou moins. Cela donne à de nombreux diplômés la poussée supplémentaire dont ils ont besoin pour réaliser une invitation convoitée à postuler.
Le gouvernement fédéral et les provinces concernées font également la promotion du projet pilote sur l’immigration au Canada Atlantique, qui comprend une catégorie destinée aux diplômés internationaux. Il a été introduit plus tôt en 2017 pour tenter d’inverser le vieillissement de la population et de réduire les marchés du travail dans les provinces de l’Atlantique de la Nouvelle-Écosse, de Terre-Neuve-et-Labrador, du Nouveau-Brunswick et de l’Île-du-Prince-Édouard.
Programme de l’expérience québécoise
Au Québec, le volet des diplômés internationaux, qui fait partie du Programme d’expérience québécoise, est le seul programme provincial qui offre une immigration permanente aux titulaires d’un diplôme ou d’un baccalauréat, sans offre d’emploi.
La catégorie impose une exigence de français oral intermédiaire avancé, mais cette condition est levée si la moitié des études du candidat sont complétées au Québec et que la qualification est reconnue par la province. Les candidats doivent soit terminer leurs études en français ou passer un test de langue française à la transition vers la Résidence permanente du Canada.
Le Programme ontarien des candidats à l’immigration gère un programme similaire sans avoir besoin d’une offre d’emploi, mais il s’adresse aux diplômés de maîtrise et de doctorat. Les exigences en matière d’études sont donc beaucoup plus lourdes et le candidat doit avoir l’anglais ou le français au niveau de référence canadien 7 ou plus. Les volets de maîtrise et de doctorat en Ontario sont ouverts périodiquement tout au long de l’année.
Les étudiants étrangers peuvent déjà se qualifier pour travailler au Canada après l’obtention de leur diplôme en demandant un Permis de travail post diplôme. Ici, ils peuvent acquérir une précieuse expérience de travail au Canada grâce à un permis de travail spécial délivré pour la durée du programme d’études, jusqu’à un maximum de trois ans. L’expérience de travail pourrait ensuite être utilisée pour être admissible à la résidence permanente, par l’une des voies ci-dessus.
Exigences relatives au permis de travail après les études supérieures
- Avoir étudié à temps plein au Canada dans un programme d’au moins 8 mois.
- Diplômé d’un établissement d’enseignement postsecondaire public, d’un établissement d’enseignement postsecondaire privé ou d’un établissement privé autorisé par une loi provinciale à décerner des diplômes
- Soumettre une demande de permis de travail dans les 90 jours après avoir reçu une confirmation écrite de l’achèvement d’un programme d’études.
- Reçu l’avis d’admissibilité à l’obtention d’un grade, d’un diplôme ou d’un certificat.
- Posséder un visa d’études canadien valide ou un permis d’études canadien.
La citoyenneté rendue plus facile
Les changements récents aux exigences de la citoyenneté canadienne sont également bénéfiques pour les étudiants étrangers, leur permettant de compter leur temps passé au Canada tout en étudiant pour une demande de citoyenneté. Les titulaires d’un permis d’études peuvent compter une demi-journée pour chaque journée complète passée au Canada en vue d’une demande de citoyenneté, jusqu’à un maximum d’un an.
En même temps, l’exigence générale en matière de présence physique est passée de quatre ans sur six à trois ans sur cinq, ce qui permet aux étudiants étrangers de devenir citoyens canadiens deux ans seulement après l’obtention de leur diplôme.
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