L’investissement du Canada dans le logement va rapporter des dividendes en termes d’attraction et de rétention des immigrants, affirme le ministre du Logement Ahmed Hussen.
« Nous nous rendons compte que le logement devient […] une menace pour notre capacité non seulement à intégrer les gens, mais aussi à développer économiquement les régions du Canada », aurait déclaré M. Hussen à la plateforme médiatique KelownaNow.com.
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« Le logement, même s’il peut être considéré comme un défi, est aussi une opportunité de croissance pour nous », a déclaré l’ancien ministre de l’Immigration.
Ottawa est optimiste en matière d’immigration.
Après avoir atteint un niveau d’immigration record, avec 405 970 nouveaux résidents permanents au pays l’année dernière, le Canada a annoncé qu’il accueillerait 431 645 résidents permanents cette année, 447 055 l’année prochaine et 451 000 en 2024.
Depuis lors, Ottawa a également promis d’accepter un nombre illimité d’Ukrainiens fuyant leur pays déchiré par la guerre pour trouver refuge au Canada. Au cours de ses deux premières semaines d’existence seulement, la voie d’accès à l’Autorisation de voyage d’urgence Canada-Ukraine (AVUCU) a été inondée de plus de 112 000 demandes.
Cette nouvelle voie permet aux Ukrainiens de rester au Canada jusqu’à trois ans et d’être admissibles à des permis de travail et d’études ouverts et gratuits.
La hausse du coût du logement est considérée comme un obstacle pour attirer les immigrants au Canada
Alors que l’inflation atteint 6,7 % et que l’accessibilité au logement constitue un défi croissant, Ottawa craint que le manque de logements abordables ne ralentisse le développement économique du Canada et ne dissuade les immigrants potentiels de venir au pays.
Le dernier budget du gouvernement fédéral tente de remédier à cette pénurie perçue de logements abordables par des stratégies visant à doubler le niveau de construction de logements au cours de la prochaine décennie.
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Ces stratégies comprennent :
- un fonds d’accélération du logement de 4 milliards de dollars qui devrait mener à la création de 100 000 nouvelles unités de logement au cours des cinq prochaines années ;
- le compte d’épargne libre d’impôt pour l’achat d’une première maison, qui donnera aux acheteurs d’une première maison la possibilité d’épargner jusqu’à 40 000 $ pour l’achat d’une maison ;
- 1,5 milliard de dollars sur deux ans pour prolonger l’Initiative de logement rapide et créer 6 000 nouveaux logements abordables ;
- une prolongation de l’incitation à l’achat d’une première maison jusqu’à la fin mars 2025 et la promesse de rendre le programme plus souple et plus adapté aux besoins des acheteurs d’une première maison;
- des règles anti-flipping imposant tous les bénéfices sur la vente d’une propriété détenue depuis moins d’un an comme un revenu d’entreprise, à partir de janvier de l’année prochaine ;
- 200 millions de dollars pour le Fonds d’innovation pour le logement abordable, dont 100 millions de dollars pour soutenir les organismes sans but lucratif, les coopératives, les promoteurs et les sociétés de location avec option d’achat qui construisent de nouvelles unités de location avec option d’achat ;
- une déclaration des droits des acheteurs de maison ;
- un crédit d’impôt pour la rénovation des maisons multigénérationnelles de 7 500 $ pour les propriétaires qui veulent construire des suites pour les belles-mères ;
- 500 millions de dollars pour lancer un Programme de développement de l’habitation coopérative afin de développer l’habitation coopérative ;
- 1 milliard de dollars en prêts pour soutenir les projets de coopératives d’habitation ;
- 2,4 milliards de dollars sur cinq ans pour soutenir le logement des Premières nations dans les réserves ;
- 565 millions de dollars sur cinq ans pour soutenir le logement dans les communautés autonomes et les communautés des Premières nations signataires de traités modernes ;
- 845 millions de dollars sur sept ans pour soutenir le logement dans les communautés inuites ;
- 190 millions de dollars sur sept ans pour le logement dans les communautés métisses ;
- 300 millions de dollars sur cinq ans pour l’élaboration conjointe et le lancement d’une stratégie de logement autochtone en milieu urbain, rural et nordique ;
- 475 millions de dollars pour offrir un versement unique de 500 $ aux personnes qui ont des difficultés à se loger ;
- le doublement du montant du crédit d’impôt pour l’achat d’une première maison, qui passe à 10 000 $ ;
- 2,9 milliards de dollars de financement dans le cadre du Fonds national de co-investissement dans le logement pour créer jusqu’à 4 300 nouveaux logements et réparer jusqu’à 17 800 logements pour les Canadiens qui en ont le plus besoin ;
- 150 millions de dollars sur deux ans pour soutenir le logement abordable et les infrastructures connexes dans les trois territoires ;
- le doublement du plafond des dépenses admissibles au crédit d’impôt pour l’accessibilité des résidences, qui passe à 20 000 $, ce qui se traduira par un crédit d’impôt pouvant atteindre 3 000 $ ;
- 562,2 millions de dollars sur deux ans, à compter de 2024, pour Reaching Home, afin d’aider les sans-abri, et ;
- une proposition d’interdiction pendant deux ans de l’achat de propriétés résidentielles non récréatives par des sociétés étrangères et des ressortissants étrangers.
« Nous rendrons le marché plus équitable pour les Canadiens », a déclaré la ministre des Finances, Chrystia Freeland. « Nous empêcherons les investisseurs étrangers de stationner leur argent au Canada en achetant des maisons. Nous veillerons à ce que les maisons servent à loger les familles canadiennes plutôt que d’être une classe d’actifs financiers spéculatifs. »
Les investisseurs étrangers visés par l’interdiction d’acheter des biens immobiliers résidentiels canadiens pendant deux ans ne comprennent pas les ressortissants étrangers qui étudient dans des collèges et universités canadiens ou ceux d’autres pays qui ont déjà obtenu leur résidence permanente.