Les médias ont beaucoup parlé de la réforme des règles de citoyenneté proposée par le gouvernement, mais il est important pour les nouveaux arrivants et les immigrants prospectifs de comprendre exactement ce que ces changements signifient.
Premièrement, les nouveaux arrivants devront attendre au moins quatre ans avant de déposer leur demande de citoyenneté, au lieu de trois. Les preuves de résidence seront plus strictes et les demandeurs seront questionnés sur leur intention de vivre au Canada à l’avenir. De plus, les immigrants devront produire des relevés d’impôts au Canada pour quatre des six années de leur période de résidence.
Le gouvernement aura le pouvoir de retirer la citoyenneté d’un immigrant déclaré coupable de terrorisme, d’espionnage ou de trahison. Il y aura des peines plus graves pour toute personne trouvée coupable de fraude de citoyenneté. Les nouvelles règles donneront aussi au ministre de l’immigration, actuellement Chris Alexander, le pouvoir d’octroyer et de retirer unilatéralement la citoyenneté au cas par cas.
Les nouveaux arrivants qui s’enrôlent dans les forces armées canadiennes seront éligibles au traitement accéléré de leur demande de citoyenneté et les nouvelles règles aideront à octroyer le statut de citoyen à des milliers de soi-disant « Canadiens perdus » qui ont vécu au Canada depuis des années, mais en raisons de détails juridiques, n’ont pas été en mesure d’obtenir la citoyenneté.
La gamme d’âges de ceux qui devront prouver leurs capacités linguistiques sera élargie de l’actuel 18 à 54 ans, vers 14 à 64 ans. Il y aura aussi plus de règles en vigueur qui encadreront les consultants en citoyenneté.
Finalement, le gouvernement veut normaliser le système de traitement, qui prend actuellement deux à trois années. Ils espèrent que les nouvelles règles, y compris le fait de remplacer les juges de citoyenneté par des agents de citoyenneté, aideront à réduire les délais de traitement à un an et à réduire l’arriéré de demandes, qui atteint actuellement 320 000.
Source : Globe and Mail