Le gouvernement canadien a admis que le nombre d’enfants syriens réfugiés admis l’an dernier a été une surprise.
Le ministre de l’Immigration, John McCallum, affirme que le grand nombre d’enfants « n’était pas complètement anticipé », les écoles ayant rencontré plusieurs difficultés afin de faire face à l’afflux de nouveaux étudiants.
Il y a également eu des problèmes à fournir le bon type de logement pour les familles nombreuses.
Des problèmes de planification existent encore au niveau fédéral et provincial en termes de nombre de réfugiés.
Des fonctionnaires au Manitoba disent qu’ils ne savent pas exactement combien de Syriens leur province sera censée prendre pour le restant de l’année 2016.
Selon le gouvernement canadien, plus de 32 000 réfugiés sont maintenant arrivés au Canada, et des milliers d’autres sont attendus cette année dans une deuxième grande campagne pour remplir les promesses électorales du gouvernement libéral. Près de 22 000 demandes sont actuellement en traitement, tandis que 3 250 candidats se sont vus acceptés mais n’ont toujours pas atterri au pays.
Réfugiés Syriens au Canada
Assistés par le gouvernement | 17 122 |
Programme mixte des réfugiés désignés par un bureau des visas | 3 262 |
Parrainage privé | 12 053 |
TOTAL | 32 437 |
Source: Gouvernement du Canada
Les enseignants du Nouveau-Brunswick ont été submergés par l’afflux soudain d’étudiants syriens réfugiés au début de l’année, ce qui a, selon un rapport, entraîné le chaos dans certaines classes.
Les écoles n’étaient pas préparées aux nouveaux étudiants, qui n’avaient pas suivi d’éducation régulière pendant des années, qui ne parlaient pas anglais et qui venaient de régions du Moyen-Orient déchirées par la guerre.
Le résultat a été un tourbillon de mauvais comportement, d’intimidation et de différents problèmes car les enseignants ont été laissés à eux-mêmes pour les aider à faire face à une phase d’adaptation difficile souvent sans l’aide de traducteurs.
Le personnel de l’école a dit qu’ils ne savaient pas combien d’étudiants allaient arriver, rendant quelconque préparation impossible et donc, tout ce que les enseignants pouvaient faire était de réagir à la situation telle qu’elle se développait.
Un financement supplémentaire pour embaucher plus de personnel a finalement atténué le problème.
Pendant ce temps, des milliers de familles de réfugiés syriens sont indûment bloquées à l’extérieur du pays, bien qu’elles aient des parrains privés canadiens prêts à les accueillir ici.
Dans un article pour le Toronto Star, deux membres d’un groupe de parrainage privé ont demandé au gouvernement d’y consacrer des ressources supplémentaires pour que ces familles se retrouvent au Canada en temps opportun.
Ian Urquhart et Ross McGregor disent qu’ils peuvent fournir des exemples de familles qui ont été informées en février qu’ils déménageront dans quelques semaines, mais qui languissent encore dans des camps ou autres abris.
« Sur la base de cet engagement, ils ont vendu beaucoup de leurs biens, ils ont payé des frais pour sortir de leurs logements et se déplacer vers de plus petits endroits plus chers, afin qu’ils puissent éventuellement quitter sur de très courts préavis », a écrit Urquhart et McGregor.
« Depuis, leur processus d’autorisation de sécurité traine sans explication ».
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