L’Ontario a de nouveau remporté le titre de première destination au Canada pour les immigrants l’année dernière, en se démarquant de sa catégorie démographique pour s’accaparer la part du lion des nouveaux résidents permanents.
Les données d’Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada (IRCC) révèlent que l’Ontario a accueilli 184 725 nouveaux résidents permanents en 2022, soit près de 42,3 % du nombre total et record de 437 120 nouveaux résidents permanents au Canada cette année-là.
Certes, c’est 7,3 % de moins que les 199 295 nouveaux résidents permanents qui sont arrivés dans la province la plus peuplée du Canada en 2021.
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Mais l’Ontario continue d’attirer un pourcentage d’immigrants bien supérieur à son poids démographique au sein du Canada. La population de la province représente un peu plus de 38,8 % des quelque 39,3 millions d’habitants du Canada.
Les Programmes économiques, y comprisle Programme ontarien des candidats à l’immigration (POCI), le Programme pilote sur l’agroalimentaire(PPA), la Catégorie de l’expérience canadienne (CEC) , les programmes desaides familiaux, le Programme pilote d’immigration dans les communautés rurales et du Nord(PPICRN), leProgramme des travailleurs de métiers spécialisés (fédéral)et leProgramme des travailleurs qualifiés (fédéral)(TQF), le programme Visa pour démarrage d’entreprise (VDE) et leProgramme d’immigration des travailleurs autonomes (TA) et la Voie d’accès de la résidence temporaire à la résidence permanente représentaient environ la moitié de tous les nouveaux résidents permanents arrivés en Ontario l’année dernière
Ces programmes ont aidé 93 795 nouveaux résidents permanents à arriver en Ontario l’année dernière. De plus, 46 610 nouveaux résidents permanents sont arrivés en Ontario grâce aux parrainages d’un membre de la famille et 39 765 sont venus grâce aux Programmes canadiens de protection des réfugiés.
À côté, la province francophone du Québec a accueilli le deuxième plus grand nombre d’immigrants l’année dernière avec 68 685 nouveaux résidents permanents arrivés dans la Belle Province en 2022.
Le premier ministre du Québec, François Legault, a déclaré à plusieurs reprises l’année dernière que son gouvernement voulait maintenir la ligne en matière d’immigration et ne pas augmenter considérablement le nombre de nouveaux arrivants au Québec. La ministre de l’Immigration, Christine Fréchette, a fait écho à ces sentiments.
« C’est au Québec de déterminer ses cibles d’immigration permanente », a tweeté Fréchette en français l’année dernière.
« Le seuil annuel au Québec est de 50 000 (nouveaux résidents permanents) afin de respecter notre capacité d’accueil, de francisation et d’intégration. »
Le Québec a accueilli un nombre relativement faible d’immigrants l’année dernière par rapport à sa population
La ministre de l’immigration soutient que le Québec accueille déjà proportionnellement plus d’immigrants que ne le font les États-Unis ou la France.
C’est possible. Mais le Québec, qui abrite près de 22,3 % des Canadiens, n’a accueilli que 15,7 % de tous les nouveaux résidents permanents au Canada l’année dernière.
Nombre de nouveaux résidents permanents par province et territoire du Canada en 2022
| Province | Nombre de nouveaux résidents permanents |
| Île-du-Prince-Édouard | 2,665 |
| Terre-Neuve-et-Labrador | 3,490 |
| Nouvelle-Écosse | 12,650 |
| Nouveau-Brunswick | 10,205 |
| Québec | 68,685 |
| Ontario | 184,725 |
| Manitoba | 21,645 |
| Saskatchewan | 21,635 |
| Alberta | 49,460 |
| Colombie britannique | 61,215 |
| Yukon | 455 |
| Territoires du nord-ouest | 235 |
| Nunavut | 45 |
L’immigration au Québec – malgré l’insistance de son premier ministre – est en hausse. La province a accueilli un nombre record de 68 685 nouveaux résidents permanents en 2022, soit une augmentation de 36,6 % par rapport aux 50 275 nouveaux arrivants au Québec l’année précédente.
La Colombie-Britannique, le Canada atlantique, la Saskatchewan et le Manitoba sont tous optimistes concernant d’immigration
La Colombie-Britannique, la Saskatchewan, le Manitoba, le Nouveau-Brunswick, l’Île-du-Prince-Édouard et la Nouvelle-Écosse comptent parmi les provinces qui ont accueilli un plus grand pourcentage d’immigrants au Canada l’an dernier par rapport à leur part de la population.
En 2022, la Colombie-Britannique a accueilli 61 215 nouveaux résidents permanents, soit 14 % du nombre total d’immigrants au Canada,alors qu’elle représente un peu moins de 13,7 % de la population du pays.
L’immigration dans cette province de la côte ouest du Canada a chuté de 12 % l’année dernière par rapport aux 69 470 nouveaux résidents permanents qu’elle avait accueillis en 2021.
La Saskatchewan, cependant, a connu une croissanceremarquable de 97,6 % de l’immigration l’année dernière, le nombre de nouveaux résidents permanents atteignant un record de 21 635.
Avec ce boom de l’immigration, la part de la Saskatchewan dans l’immigration totale au Canada a atteint 4,95 % l’année dernière, alors que la province des Prairies ne représente qu’un peu plus de 3 % de la population nationale.
À côté, le Manitoba a également connu une croissance impressionnante de l’immigration l’année dernière avec le nombre de nouveaux résidents permanents ayant augmenté de près de 30,6 % pour atteindre 21 645.
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En 2022, l’immigration au Manitoba représentait plus de 4,9 % du total national, alors que la province ne compte que 3,6 % des résidents du pays.
Au Canada atlantique, le Nouveau-Brunswick, la Nouvelle-Écosse, et l’Île-du-Prince-Édouard, aidés par leProgramme d’immigration au Canada atlantique(PICA), ont tous dépassé leur poids démographique l’année dernière.
L’immigration au Nouveau-Brunswick a presque doublé pour atteindre 10 205 nouveaux résidents permanents
Le Nouveau-Brunswick a presque doublé son niveau d’immigration, passant de 5 310 nouveaux résidents permanents en 2021 à 10 205 l’année dernière.L’immigration dans la seule province officiellement bilingue du Canada représentait 2,3 % du total national, bien qu’elle ne compte que moins de 2,1 % de la population.
Les « Bluenosers », comme on appelle affectueusement les habitants de la Nouvelle-Écosse, ont également accueilli un nombre beaucoup plus important d’immigrants en 2022.
La province du Canada atlantique a connu une augmentation de près de 38,2 % de l’immigration avec 12 650 nouveaux résidents permanents l’année dernière, soit environ 2,9 % du nombre total d’immigrants venus au Canada.
La population de la Nouvelle-Écosse ne représente que 2,6 % de celle du Canada.
À l’Île-du-Prince-Édouard, un nouveau record provincial d’immigration a été établi en 2022, le nombre de nouveaux résidents permanents ayant atteint 2 665. L’île, qui abrite un peu plus de 0,4 % de la population canadienne, a accueilli 0,6 % de tous les immigrants au pays l’année dernière.
Dans les territoires du Grand Nord canadien, les niveaux d’immigration sont demeurés faibles l’année dernière.
Le territoire relativement jeune du Nunavut n’a accueilli que 45 nouveaux résidents permanents. Dans les Territoires du Nord-Ouest, l’immigration a chuté de 20,3 % pour atteindre 235 nouveaux résidents permanents. Le Yukon a connu une tendance similaire. Dans ce territoire situé le plus à l’ouest, l’immigration a diminué de 23,5 % l’année dernière, pour s’établir à 455, mais cela fait suite à la performance record du Yukon de 595 nouveaux résidents permanents établie en 2021.
Le premier ministre de l’Alberta souhaite augmenter les niveaux d’immigration dans sa province
L’immigration en Alberta, la province la plus à l’ouest des Prairies, a explosé l’année dernière, augmentant de 25,5 % pour atteindre un record de 49 460 nouveaux résidents permanents. Malgré ce niveau d’immigration plus élevé en 2022, l’Alberta accueille toujours un peu moins d’immigrants que sa part de la population canadienne.
La population de l’Alberta représente 11,7 % du nombre total de résidents au Canada, mais elle n’a accueilli que 11,3 % de tous les immigrants du pays.
La première ministre de l’Alberta, Danielle Smith, espère changer cette situation.
Smith prévoit une augmentation massive du Programme des Candidats de l’Alberta (PCA) de sa province au cours des trois prochaines années, les nominations devant augmenter de près de 67 % d’ici la fin de 2025.
« L’Alberta appelle toujours », a écrit la première ministre sur sa page LinkedIn.
« À l’heure actuelle, il y a plus de 100 000 postes vacants à pourvoir en Alberta. Nous avons besoin d’un plus grand nombre de travailleurs qualifiés pour que notre économie continue de tourner à plein régime !
La province des Prairies a fait pression sur Ottawa pour qu’il augmente le nombre d’immigrants qu’elle peut accueillir dans le cadre de son Programme des candidats des provinces (PCP), qu’elle appelle le PCA, afin de combler sa pénurie de main-d’œuvre.
Actuellement, elle a reçu le feu vert pour augmenter l’immigration dans le cadre du PCA à 9 750 nominations en 2023 et s’attend à recevoir 10 140 nominations en 2024 et 10 849 nominations en 2025.
Ce sont des augmentations substantielles par rapport aux 6 500 nominations autorisées l’année dernière.
Sur la côte est, dans le Canada atlantique, Terre-Neuve-et-Labrador a connu une augmentation de 69,8 % de l’immigration, la province ayant accueilli un nombre record de 3 490 nouveaux résidents permanents l’année dernière.
Cependant, cela ne représente que 0,8 % de l’immigration totale au Canada alors que la province compte plus de 1,3 % de la population du pays.
