Tandis que l’engagement du gouvernement canadien d’offrir l’asile aux réfugiés syriens demeure inébranlable, les détails spécifiques du plan d’aide du Canada aux réfugiés continuent de changer. En janvier 2015, le gouvernement conservateur de Stephen Harper s’était engagé à accueillir 10 000 réfugiés syriens d’ici 2018. Ces 10 000 réfugiés devaient arriver au Canada principalement à travers le parrainage par le secteur privé.
Lorsque le gouvernement Libéral est entré au pouvoir en octobre 2015, le premier ministre rentrant, Justin Trudeau, a devancé l’échéancier du gouvernement conservateur en promettant de faire venir 10 000 réfugiés syriens au Canada avant la fin de l’année 2015, principalement à travers le parrainage par le secteur privé.
Toutefois, un certain nombre de développements pragmatiques et politiques ont forcé le Canada à changer ses plans. D’un point de vue pragmatique, l’autorité en matière d’immigration du Canada n’a pas reçu assez de demandes de la part des réfugiés pour permettre au gouvernement d’atteindre ses objectifs. D’un point de vue politique, la sympathie du public pour les réfugiés s’est atténuée suite aux attentats terroristes perpétrés sur Paris, puisque les Canadiens ont commencé à s’inquiéter de la présence d’extrémistes potentiels parmi les nombreux réfugiés admis au Canada.
Ceci a forcé le gouvernement Libéral à changer ses plans et ralentir le nombre de réfugiés admis au Canada. Ainsi, le gouvernement canadien a modifié ses engagements en promettant d’accepter 10 000 réfugiés parrainés par le secteur privé avant la fin de 2015, 15 000 réfugiés pris en charge par le gouvernement d’ici la fin de février 2016 et 10 000 réfugiés additionnels pris en charge par le gouvernement d’ici la fin de 2016.
Malgré cela, ses prédictions se sont révélées intenables, puisque les coûts de relogement d’un aussi grand groupe de réfugiés sont plus élevés que les coûts anticipés. Ces difficultés financières, en plus des problèmes tels que la capacité limitée des aéroports et les délais à l’intérieur desquels les demandes doivent être complétées, ont fait en sorte que le Canada est passé à côté de ses objectifs révisés d’accueillir 10 000 réfugiés avant la fin de 2015.
Plusieurs facteurs ont forcé le gouvernement canadien à réviser à maintes reprises ses objectifs. Malgré cela, la volonté du Canada d’accueillir le plus possible de réfugiés s’avère inébranlable.
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