Le plan d’immigration du Canada prévoit presqu’un million d’immigrants dans les trois prochaines années

Ottawa prévoit accueillir 980 000 nouveaux immigrants au cours des trois prochaines années dans le cadre d’un ambitieux plan triennal d’immigration annoncé par le gouvernement fédéral le 1er novembre. Les niveaux d’immigration annuels pourraient atteindre 360 ​​000 d’ici 2020 dans le cadre du plan pluriannuel. Ce serait la première fois en plus d’un siècle que notre taux d’immigration est de 1% de notre population.

Le ministre de l’Immigration, Ahmed Hussen, a qualifié l’annonce d’ »historique », alors que le gouvernement expose son plan pour les trois prochaines années, avec des augmentations gérées dans toutes les catégories.

En 2018, l’objectif d’immigration s’élèvera à 310 000, par rapport aux 300 000 actuels fixés pour 2017. Cet objectif pourrait atteindre jusqu’à 330 000 dans le cadre de la dernière annonce. En 2019, l’objectif sera de 330 000, avec une limite supérieure de 350 000 nouveaux immigrants. En 2020, le chiffre cible sera de 340 000 et la limite supérieure de 360 ​​000.

Le dernier plan fera grimper les chiffres de l’immigration à des niveaux historiques, alors que le gouvernement pousse le nombre annuel de nouveaux arrivants vers 1% de la population du Canada, une cible utilisée pour la première fois par les libéraux au début des années 1990. Les niveaux actuels de 300 000 correspondent à un taux d’immigration proche de 0,82%.

Les augmentations gérées sont conçues pour permettre à la capacité d’intégration du Canada de croître avec le nombre de nouveaux immigrants accueillis.

Les cibles du plan d’immigration du Canada

Les cibles du plan d’immigration du Canada: limites hautes

Les cibles du plan d’immigration du Canada: limites basses

Lorsque le gouvernement libéral est arrivé au pouvoir en 2015, les niveaux d’immigration annuels étaient d’environ 260 000 personnes. En 2016, ils ont porté le niveau annuel à 300 000, y compris un afflux de réfugiés syriens dans le cadre d’une promesse électorale. En 2017, le gouvernement a établi à 300 000 la nouvelle norme pour les chiffres annuels de l’immigration, chiffre sur lequel ils comptent maintenant s’appuyer au cours des trois prochaines années.

Le plan du Canada d’accueillir 980 000 nouveaux immigrants au cours des trois prochaines années est révolutionnaire. Ce faisant, à la fin de son premier mandat, les libéraux se forgeront la première place dans la modernité pour atteindre un niveau d’immigration annuel de près de 350 000 personnes, soit 1% de la population.

Le gagnant: immigration économique

Les immigrants économiques constitueront la grande majorité des nouveaux arrivants selon le plan du gouvernement. Ceci comprend les immigrants hautement qualifiés du gouvernement fédéral acceptés en vertu de la catégorie des travailleurs qualifiés (fédéral), des métiers spécialisés et de l’expérience canadienne.

Les autres catégories comprennent le programme pilote de l’immigration atlantique, les soignants, la catégorie fédérale d’affaires, les candidats des provinces et les travailleurs qualifiés du Québec et les classes d’affaires.

Le plan gouvernemental prévoit l’arrivée de 177 500 nouveaux immigrants en 2018, avec une limite maximale de 188 500. En 2019, la cible atteindra 191 500, mais les chiffres pourraient atteindre 201 000. L’objectif du gouvernement pour 2020 est 195 800 nouveaux immigrants économiques, avec une limite supérieure de 202 500.

Étant donné que l’objectif global était de 260 000 en 2015, l’importance de l’augmentation proposée est évidente.

Immigration familiale

Les libéraux ont promis d’accroître le regroupement familial grâce à l’immigration, et le nouveau plan d’immigration pourrait permettre d’accueillir jusqu’à 96 000 conjoints, partenaires, enfants, parents et grands-parents d’ici 2020.

L’objectif pour 2018 est de 86 000, avec une limite supérieure de 89 000. En 2019, le gouvernement prévoit accueillir 88 500 immigrants de la catégorie du regroupement familial, avec une limite maximale de 91 000. En 2020, entre-temps, la cible atteindra 91 000 et la limite supérieure, 96 000. À des fins de comparaison, l’objectif dans la catégorie de la famille était de 60 000 en 2015.

Immigration des réfugiés

Le Canada est fier d’aider ceux qui en ont le plus besoin, comme il l’a fait récemment avec les Syriens touchés par la guerre civile dans leur pays et les Yézidis d’Irak qui ont été persécutés par des extrémistes.

Le nouveau plan d’immigration prévoit la possibilité d’accueillir 56 500 réfugiés de toutes les catégories d’ici 2020, ce qui comprend 23 000 réfugiés parrainés par le secteur privé, dans le cadre d’un programme que le Canada a exporté partout dans le monde.

L’objectif des réfugiés pour 2018 est de 43 000, avec une limite supérieure de 48 000. En 2019, il est prévu d’accueillir 45 650 nouveaux réfugiés, avec un objectif supérieur de 53 000. En 2020, le nombre cible s’élève à 48 700, avec une limite supérieure de 56 500.

Augmentations gérées

Bien que certains groupes d’intérêt aient appelé à ce que l’objectif d’immigration atteigne 450 000, le gouvernement a eu raison de garder les hausses gérables et ciblées.

Le ministre a insisté sur la nécessité d’intensifier les efforts pour intégrer un plus grand nombre de nouveaux immigrants et a déclaré qu’il était essentiel de veiller à ce que l’économie canadienne puisse absorber le nombre d’immigrants accueillis.

Le Canada se démarque parmi tous les pays d’accueil qui investissent dans de solides programmes d’immigration en consacrant d’importantes dépenses aux services d’établissement. Les chiffres sont augmentés pour atteindre les niveaux de l’ère moderne, ce qui permet à la capacité d’intégration du Canada de croître parallèlement au nombre de nouveaux immigrants.

Croissance à long terme alimentée par l’augmentation du nombre de résidents temporaires

Les dernières initiatives stratégiques sont dans une large mesure appuyées par le nombre croissant de résidents temporaires résidant actuellement au Canada. Près de 1 million de personnes résident temporairement au Canada en vertu d’un visa d’études ou de travail. Ce bassin représente un nombre croissant d’immigrants potentiels qui ont les liens les plus étroits avec le Canada et qui, à leur tour, ont les meilleures chances de s’intégrer avec succès. Cela augmente la probabilité de résultats économiques positifs découlant des politiques d’immigration planifiées du Canada.

L’annonce des niveaux annuels projetés n’est pas sans déception. Le plus remarquable est la faiblesse des projections pour les immigrants d’affaires. Le gouvernement actuel semble n’avoir aucune envie d’améliorer les volets d’immigration d’affaire fédérale. Le programme des Immigrants investisseurs du Québec, qui demeure le principal moteur d’immigration des gens d’affaires au Canada, les programmes d’entrepreneurs provinciaux et les programmes fédéraux, y compris le programme de visa de démarrage, sont les principaux moyens existants au Canada pour les investisseurs commerciaux. Ce dernier programme continue d’être d’un faible intérêt.

Une autre déception, bien que non inattendue, est la baisse abrupte du nombre de soignants qui recevront la résidence permanente. Le programme, qui donnait auparavant une voie conditionnelle à la résidence permanente pour les aidants naturels, a été aboli en 2015. L’important inventaire de demandeurs en attente d’achèvement de leur demande diminue graduellement. Ceci explique la baisse des niveaux annuels dans le cadre du plan triennal. Il est clair que les soignants ne sont plus une priorité pour les libéraux comme ils l’étaient sous le gouvernement conservateur précédent.

Comparaison cibles d’immigration 2016 et 2017

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